Editorial n°70: le monde est à la recherche d’un leader
leader et agissez comme tel. Si l’on ne peut tout savoir, chacun peut devenir expert en quelque chose, cela demande volonté, détermination et temps. Le fait que nous ne connaissons pas ou ne maitrisons pas quelque chose maintenant ne doit pas être un frein à notre évolution future car il y’a toujours un commencement à toute chose. Nul ne nait expert, on le devient aux travers des études, de l’instruction et de l’acharnement au travail qui, à en croire les statistiques de certains expert est le problème majeur à l’émergence des pays très pauvres et sous-développés. L’une des missions cardinales de la presse, la vraie, c’est de s’assurer que tous les élus, les responsables et gestionnaires de la fortune publique a quelques niveaux qu’ils soient puissent répondre de leur actes et agissements en temps réel et ceci ne peut et ne pourra se faire que par un journalisme d’investigation de qualité qui se fondent sur les faits et rien que les faits. Si l’ignorance est la pire des maladies, l’analphabétisme, et le manque d’engagement à la vie civiques est la peste moderne que nous devons combattre avec la dernière énergie dans toutes les sociétés dites civilisées; et c’est à juste titre que le sénateur, Bernie Sander, candidat aux primaires démocrates Américaines s’écriait: “Poor people don ’t vote”. Comment allons-nous changer l’ordre social si nous ne participons pas à la vie citoyenne? Le vote même s’il est tronquer et truquer est l’élément primaire et essentiel à l’élaboration d’un changement. Pendant que l’Américain moyen lit 11 livres par an, et que l’Anglais lit 7, l’Africain lit 1 quart de page en moyenne par an quel désastre! Il n’y a pas d’excuses pour ne pas lire, ne pas s’instruire, ne pas participer au développement de sa société. Ne nous laissons pas influencer par ceux-là qui croit et proclame: « Qu’on est quelqu’un derrière quelqu’un qui est quelqu’un quelque part » c’est une forme de colonisation mentale qui ne dit pas son nom et qui aide à pérenniser la gabegie, la corruption, le népotisme et les « Etats Royaumes » qui sont en pleine fabrication en Afrique aujourd’hui. La question que nous devons nous poser est celle-ci: si nous ne nous engageons pas, si nous ne disons pas non à ce marasme politico-économique qui le fera à notre place? Certainement pas ceux qui bénéficient de près. Les dirigeants et leur progéniture, ou de loin les colons à col blanc qui ont fait de l’Afrique leur chasse gardée. L’absence de guerre n’est absolument pas synonyme de paix car la paix et la cohésion sociale n’existeront véritablement que lorsque le règne du droit, l’équité, la justice sociale, et ultimement la démocratie auront droit de cité. Nous nous efforceront autant que faire ce peu à apporter notre modeste contribution à la réalisation des objectifs cités plus haut pour qu’un jour le flambeau de la liberté mais alors la vraie rayonne.
Darios Kamgaing
Investigator journalist
Washington DC (USA)