Kumba:Le Sida sauve une femme du viol
TIKA Nadège échappe à son bourreau violeur en déclarant qu’elle est séropositive.
Violer une femme signifie la désarmer de son honneur. Piétiner la dignité d’une femme en cueillant de façon non autorisée son fruit défendu constitue un délit. Détourner un violeur à la libido chaude est une victoire à féliciter et ce n’est pas dame Nadège TIKA, qui pourra nous démentir. Cette dernière ayant réussi à détourner le besoin pressant d’un voisin « calculateur » qui s’apprêtait à la violer.
Avec trois amies de son âge, et un homme de 30 ans, elle venait de passer la nuit dans une discothèque d’Haoussa Quarter (Quartier Haoussa) à Kumba, chef-lieu du département de la Mémé dans la région du Sud-Ouest Cameroun. Cette soirée-là était particulière, puisqu’elle avait choisi ce week-end pour célébrer son 29e anniversaire. La nuit a donc été bien arrosée et, à l’aube, la jeune fille se trouvait dans un état second au moment de rejoindre son domicile au quartier Fiango. L’homme qui avait conduit les trois amies à Haoussa quarter avec sa voiture, devait les raccompagner chez elles. Il a déposé deux d’entre elles devant chez elles à Buea Road quarter. Et ce n’est semble-t-il pas par hasard s’il est resté seul avec sa future victime une fois arrivé à Fiango. Il aurait versé son dévolu sur la plus ivre des trois amies, dans l’espoir qu’elle ne se souvienne de rien. Alors qu’il croyait profiter de force des charmes de la ravissante fille, subitement, le scélérat se trouve pris de dégoût. Quelle est la cause de cette inattendue volte-face ?
En effet, selon nos sources bien introduites et proches de l’affaire, il est un peu plus de 4h du matin lorsque Nadège TIKA, se réveille. Elle ouvre la porte de la salle de toilette commune située en face de sa chambre dans le but d’aller faire pipi. Et c’est à cet instant précis que son accompagnateur de la veille, voisin de l’immeuble, qui semblait attendre cette occasion, pénètre brusquement dans la chambre de la jeune fille. »La bête s’était réveillée en lui » et ne parvenant plus à contrôler ses gestes, le quidam presque en tenue d’adam a pointé un couteau sur la jeune fille. Puis, a intimé l’ordre à sa victime de se garder d’appeler à l’aide. Et d’ajouter que c’est à ses risques et périls si elle désobéissait à l’injonction. C’est donc sous son regard impuissant que la jeune fille a fait main basse sur son téléphone-portable. La jeune fille croyait être au bout de ses peines. Que non. Cette fois, le voisin, apparemment ivre lui aussi a affiché son intention de la violer, lorsqu’il a arraché le pagne qui recouvre la nudité de cette dernière. Toute tremblante, elle a supplié le « loup » solitaire de ne pas franchir ce pas. Sinon, ce sera à ses risques et périls. Cette réaction de la jeune fille a fait rigoler le voisin à la libido brûlante.
Puis il interroge la charmante fille sur ce qui pourrait constituer ce fameux péril pour lui. « Je suis séropositive! Maintenant, si tu veux me violer, tu es libre. Je t’aurais prévenu » répond-elle à l’incroyable force mentale. Visiblement, cette réponse a fait un choc au fripon. La peur a du coup changé de camp et s’est installée chez le voisin assoiffé. La « chevauchée » qu’il projetait à l’instant a été estompée par cette révélation. Sans plus attendre, il a remonté sa culotte en remerciant le bon Dieu de lui avoir évité de contracter la maladie tant redoutée. A la vérité, c’était une farce de la part de Nadège TIKA, qui n’a nullement le virus du Sida. Elle a eu recours à cette ruse pour simplement échapper au viol. Et cela a marché. Depuis lors, le voisin indélicat a pris la poudre d’escampette, et est porté disparu et les commentaires vont bon train dans cette contrée. Comme quoi, il est souvent utile et même nécessaire de procéder par le mensonge pour trouver une solution à une équation sociale difficile à résoudre… A chaque situation de vie sa méthode pour y trouver une solution.
Alex Ndeffo